" LE CONGRES DE LA SOUMMAM A DONNE DU DYNAMISME A LA REVOLUTION "

Peut-on dire que l'année 1956 a été celle de la maturité politique après deux ans de lutte armée contre le système colonial ?

L'année 1956 a mis en avant la grande contribution de figures de proue comme Abane Ramdane et Benyouvef Benkhedda qui ont donné du contenu politique à la révolution algérienne. Ils ont lancé des discussions avec comme but de définir les buts de la Révolution et d’élargir son contenu. C'est une année paradoxale, car on s'occupe vraiment de la politique alors que la guerre embrasait le pays. Il est connu que pendant la guerre totale on se focalise sur l'armée, les munitions et les stratégies militaires, ce qui éloigne l'aspect politique. Le rassemblement a eu lieu au Congrès de la Soummam pour dépasser les différences et aller vers un mouvement hégémonique.


Le congrès de la Soummam a-t-il redonné un nouveau souffle à la Révolution algérienne ?

Le fait qu'il puisse être tenu est une réussite logistique et stratégique. Il a pu réunir les grands chefs de la guerre de libération national sur le sol algérien et sortir avec des décisions dans un contexte bien particulier. Il y a toutefois des contradictions, discussions et interprétations différentes, mais le fait de pouvoir donner un dynamisme organisationnel à la Révolution est une réussite.

En parlant de l'année 1956, Abane Ramdane prend la grande part des événements, crée le débat jusqu'aujourd'hui...

Abane Ramdane était l'homme providentiel qui a beaucoup donné durant des périodes clés de la guerre de libération nationale. Il était capable de s'entretenir avec les différentes forces politiques et citoyennes, croyait dur comme fer que la Révolution avait besoin d'un véritable exercice politique.

Entretien réalisé par Hakim Brahim

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