Focus sur l’Information et la Culture, côte à côte ou face à face ? |
"LES MEDIAS SONT UNE SECONDE ECOLE DE LA NATION"
« L’Information et la Culture, côte à côte ou face à face » a fait l’objet d’une conférence tenue hier à la salle du Sila (Pavillon central) et modérée par Ghania Sid Athmane. Les intervenants Saâd Bouakba, chroniqueur au quotidien El Khabar, Said Khattibi, écrivain et journaliste et Belkacem Mostefaoui, ont donné des lectures différentes dans leur analyse du sujet. Saâd Bouakba a évoqué l’expérience des rubriques culturelles à travers les rédactions de quotidiens nationaux et notamment El Chaâb durant les années 1970-1980. Selon lui, ces rubriques étaient animées par des écrivains, des poètes et autres hommes de lettre. « C’était des spécialistes qui faisaient un travail littéraire remarquable apprécié et suivi pas les lecteurs. Cependant ces pages étaient les premières à être sacrifiées quand il y avait un discoures officiel ou une publicité de plus à publier » a-t-il souligné.
De son côté, le professeur Mostefaoui s’est étalé dans son intervention intitulé « Expression de la communication dans le patrimoine culturel algérien, faire face à la dynamique de la mondialisation ». «La culture est devenue un produit de consommation de masse qui a endoctriné d’une manière ou d’une autre les peuples. Ça me choque d’entendre un écrivain dire, mon produit alors qu’il devrait dire ma production ! », a soutenu l'intervenant. Pour lui, l’économie qu’engendrent ces multinationales, mastodonte de la communication, est paradoxalement un facteur immuable du développement des sociétés et de leur émancipation vers l’universel. « Les médias sont une seconde école de la nation. Si on veut développer nos ressorts culturels, il est important de maîtriser les nouveaux utiles technologiques pour ainsi promouvoir le potentiel culturel algérien toute en lui donnant de bonnes lectures », a-t-il dit. Il a regretté la « sous expression » dans le rendu du travail des journalistes culturels face à l’œuvre littéraire et artistique ». Comme, il a reproché aux médias audio- visuel de « folkloriser la marchandise culturelle ». De son côté et pour le dernier intervenant Said Khattibi, le résultat de l'échec de l’information culturelle remonte aux années 1960/1970. « La culturel n’est pas un produit de consommation. Les personnes impliquées dans sa promotion ne doivent pas s’adresser qu’à une élite mais à tous le peuple. Des sites culturels, il y en a par milliers, mais le public ne s’intéressent pas à la culture », a-t-il noté.
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