Moments de poésie avec Vera Kitova |
L'ALGERIE DANS LE CŒUR
C’est parce qu’elle porte l’Algérie depuis des décennies dans son cœur que la poétesse Vera Kitova est venue, parler de cet amour, à la faveur du 21ème Sila. Elle a parlé avec sincérité au public, samedi matin au niveau de la salle Sila, au pavillon C. Cette femme, à la fois medecin, poétesse et artiste peintre, a confié qu’elle transmet l'affection de l’Algérie dans ses œuvres. Ses tableaux sont traversés de référents et de symboles algériens. Elle a rappellé qu’elle est venue en Algérie pour la première fois en novembre 1962 dans le premier avion avec des médecins, des sages femmes et infirmiers bulgares. Elle a exercé au niveau de l’hôpital Che Gueverra de Mostaganem jusqu’en 1968. Selon elle, les hôpitaux étaient vidés de leur substance.« Nous luttions au quotidien contre la mort pour ces milliers de malades qui venaient se soigner » a-t- elle témoigné. Elle a crée au niveau de l’hôpital de Mostaganem, un service de pédiatrie. «Nous étions motivés.
A l’époque les médecins bulgares étaient éparpillés un peu partout au niveau de l’Afrique mais le plus grand nombre était concentré en Algérie. Je constate aujourd’hui que les hôpitaux algériens sont riches par des compétences», a-t-elle dit. Autre souvenir de Vera Kitova : les menaces de l'OAS contre les coopérants. «Je me rappelle que sur le toit de certaines maisons, il y avait, des gens de l’OAS qui pouvaient nous tuer. Cette organisation a fait des tentatives pour tuer les coopérants. Nous avons combattus cette peur en nous concentrant sur nos malades et luttant contre les maladies infectieuses», s'est-elle rappelé. La poétesse est revenue en Algérie en 2013 pour visiter Mostaganem, Oran et Tlemcen. Vera Ketova a confié que l’Algérie reste un pays unique par sa chaleur et sa générosité. Elle a publié un premier ouvrage intitulé « Page d’un ambassadeur en blanc » où elle revenait son vécu en Algérie. Elle a publié ensuite un deuxième recueil de poésie intitulé «Algérie sublimée», édité par l’ENAG. Elle s’apprête à publier un autre recueil sous le titre générique « Algérie, pays de bonheur ». Vera Kitova pense que ceux qui vivent en Algérie ne peuvent pas comprendre son état d’âme. « L’Algérie est restée dans mon cœur pour toujours. Il y a certains pays dans le monde où il fait bon de vivre. On peut tomber amoureux d’un pays toute sa vie et cela ne peut pas s’estomper » a-t-elle souligné. Cette ambassadrice de l’Algérie à l’étranger participe, chaque année, au salon du livre de Paris pour présenter, comme elle le dit si bien, son Algérie. Une Algérie aux mille couleurs et parfums.
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